Activer vos programmes avec une image-interface

Macaron blanc 3Réfléchir, philosopher et méditer ont des effets bénéfiques sur notre structure mentale, surtout quand ces exercices de concentration ont pour but d’essayer de comprendre les fondements de nos valeurs morales ou de valider nos croyances. Même si nous pouvons facilement dire qu’il existe autant de formes de réflexion sur la condition humaine qu’il y a d’individus sur terre, on retrouve partout les mêmes programmes mentaux transférés en images (archétypes, pictogrammes) associés à nos habitudes de vie, notre organisation sociale comme notre créativité. Le milieu familial, les institutions d’enseignement et les milieux professionnels véhiculent une façon de penser qui influencent non seulement la qualité de notre participation à la société, mais nous donne aussi l’occasion de raffiner la perception que nous avons de nous-mêmes à l’intérieur d’un environnement social également traduit en images (blasons, logos, talisman, etc.). Enracinée dans de multiples courants sociaux, qu’ils soient religieux, militaires, politiques ou philosophiques, notre capacité à réfléchir sur notre condition humaine est directement liée à l’exercice mental de transférer notre intelligence relationnelle en images-programmes, des images pouvant servir d’aide-mémoire visuel pour notre développement. Continuer la lecture de « Activer vos programmes avec une image-interface »

Communiquer par l’image

D’histoire en histoire, tout le monde enrichit son imagination

13-46-13Tout le monde aime raconter des histoires, surtout celles qui sont en lien avec nos nombreuses expériences de vie. Tout le monde peut améliorer sa façon de se raconter dans le simple fait de créer des images mentales associées à ses souvenirs ou à sa vision de la réalité. L’important, pour le conteur comme pour son public, est de visualiser l’histoire racontée en utilisant des images mentales qui deviendront les courroies de transmission du message, de l’idée ou de la réflexion à partager. Les images mentales utilisées par le conteur facilitent la mémorisation des propos et créent une longueur d’onde commune entre tous ceux et celles qui veulent utiliser leur imaginaire pour communiquer. C’est encore plus vrai quand il s’agit d’histoires racontées où la dimension psychologique prend une place prépondérante à travers des exercices de connaissance de soi. Si le conteur utilise au départ des représentations symboliques d’un jeu préalablement calibré pour provoquer différents types d’images mentales, il sera encore plus facile pour tous les intervenants impliqués de découvrir les patterns et les constantes associés à l’histoire racontée. Continuer la lecture de « Communiquer par l’image »

Les archétypes : Une interface de transfert pour notre équilibre psychique

Réflexions sur les archétypes avec des citations de WIKIPÉDIA

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  1. Une tradition philosophique définissant des principes constitutifs
  2. Une preuve de l’existence d’une mémoire collective
  3. Une structure de représentation universelle faisant office d’interface de transfert
  4. Un champ de signification pour l’imaginaire humain

1-    Pour Platon, le monde intelligible (le monde réel, des hommes et de leurs perceptions) n’est que le reflet d’un monde idéal, formé de pures idées. Il s’agit de la théorie des idées platonicienne, que le philosophe Plotin, fondateur de l’École néoplatonicienne de Rome, reprend et développe, et qui a beaucoup inspiré Jung. Le philosophe grec Xénocrate donne cette définition de l’« Idée » ou « Forme intelligible » selon Platon : « L’Idée est la cause qui sert de modèle aux objets dont la constitution est inscrite de toute éternité dans la nature ». En réalité, le concept est utilisé dès avant Platon, par les présocratiques, qui mettent en avant des principes constitutifs des phénomènes, les archè en grec ancien (traduit souvent par les « principes »). Wikipédia

Les phénomènes perçus peuvent être traduits en principes constitutifs liés à plusieurs idées, lesquelles peuvent se simplifier en signaux électriques, magnétiques ou calorifiques, transférables en représentations symboliques archétypales (images primitives). 

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Évoluer par l’image

chevalLa question peut sembler naïve, mais, depuis l’affaire Charlie Hebdo avons-nous plus conscience de l’importance des images que nous véhiculons pour définir qui nous sommes ?

Les caricatures plus ou moins grotesques de Charlie Hebdo comme les vidéos de l’état islamique tranchant des gorges et détruisant leur propre culture en mettant en pièces des sculptures anciennes nous prouvent encore que l’utilisation des images pour exprimer des idées, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, est une composante essentielle dans l’organisation de notre psyché. Les deux groupes se répondent comme un miroir grossissant, où chacun montre par l’image jusqu’où il peut aller dans son droit à l’expression afin de revendiquer haut et fort sa « façon de penser ». Bien sûr, provoquer le rire par l’absurde et la satire n’est pas comparable à provoquer l’horreur par le meurtre en direct. Par contre, il y a un dénominateur commun entre ces deux groupes qui s’affrontent dans l’arène de la morale, de la liberté d’expression et de la censure religieuse : l’utilisation de l’image. Continuer la lecture de « Évoluer par l’image »

Que voyez-vous dans cette image ?
Faire travailler son imagination ou jouer avec son monde imaginaire ?

Festival_jeu_27_webAu Festival Juste pour Rire, en juillet dernier, je proposais de « jouer » avec sa mémoire et son imagination en utilisant le jeu 55 ICÔNES, autant en famille qu’en petit groupes d’amis, en couple qu’en solitaire. Certains adultes m’ont dit, mi sérieux, qu’ils étaient en vacances et qu’il n’était pas question pour eux de « faire travailler » leur mémoire et encore moins leur imagination. La boutade était accompagnée par cette question d’importance capitale à leurs yeux : Y a-t-il quelque chose à gagner ? Est-ce à dire que « jouer » avec son imagination demande un effort tel qu’il peut devenir douloureux, voire pénible, s’il n’y a pas de contrepartie à l’effort ? La motivation ne serait pas au rendez-vous et n’aurait pas de sens en dehors d’un cadre professionnel prédéterminé ? Pourtant, notre monde imaginaire n’a pas ses assises dans un effort physique ou intellectuel défini à l’avance.  Dans la vie de tous les jours, l’imagination humaine carbure aux perceptions de toutes sortes et fonctionne pour rassembler et ordonner les multiples informations que nous enregistrons afin de leur donner rapidement un sens. Et, parfois, nous devons réactualiser dans un contexte particulier ce monde imaginaire lié à notre réalité sociale pour que le sens trouvé soit synchronisé avec les différentes composantes de notre environnement.

En y pensant bien, il y a effectivement quelque chose à gagner en « jouant» avec son monde imaginaire, mais pas nécessairement quelque chose de tangible comme un prix ou un trophée. Faire l’exercice d’aller dans son monde imaginaire est somme toute salutaire et même souhaitable pour avoir une autre vision de la réalité, pour communiquer et pour mieux se connaître. Notre monde imaginaire reste une zone en perpétuel développement qui, à l’exemple de nos rêves, a sa logique propre et redonne du sens à ce qui semble parfois cruellement en manquer. Continuer la lecture de « Que voyez-vous dans cette image ?
Faire travailler son imagination ou jouer avec son monde imaginaire ? »

Nous sommes connectés à un océan d’abstractions

Image-janvier-2014_medL’être humain s’accroche à ses représentations symboliques et à son langage imagé parce qu’ils lui permettent de développer sa vision abstraite de la réalité au quotidien. Nos archétypes et nos symboles, utilisés par toutes les cultures, ont pour fonction de schématiser notre façon de penser.

Par exemple, la musique possède sa portée musicale qui transfère les sons en notes et codifie le rythme. La pensée mathématique a développé des axiomes et des équations comme cadres mnémotechniques afin de cristalliser ses raisonnements logiques. Les astrologues et les astronomes ont créé des cosmogrammes, des cartes du ciel et des figures emblématiques pour représenter les constellations du monde sidéral sur un seul plan, sans oublier les chimistes et les physiciens qui construisent régulièrement des modèles abstraits pour mieux visualiser l’infiniment petit et le remettre à notre échelle humaine. Le monde religieux, également, a volontairement sélectionné des formes géométriques pour miniaturiser l’essence spirituelle et la réduire en des signes particuliers.

Tous les secteurs d’activité humaine sont teintés de ces exercices de transfert où la complexité d’une situation, d’une réflexion, voire d’une vision du monde est replacée dans un cadre mnémotechnique à caractère symbolique. Le fait n’est pas banal d’autant plus qu’il date de la nuit des temps et permet de redécouvrir des formes de pensée primitive liées à des rituels dont l’objectif était et reste encore d’entrer en relation avec plus grand que soi. Même les autochtones actuels, qu’ils soient de la forêt amazonienne ou des déserts australiens, possède un langage riche en archétypes de toutes sortes afin de représenter ce qui a du sens pour leur communauté en un langage codé.

Nous évoluons tous et toutes dans un monde que nous interprétons comme physique au départ. Mais les plantes, les animaux, les montagnes et les océans cohabitent dans notre tête avec ces représentations symboliques appelés lettres, chiffres, formes géométriques, talismans porte-bonheur, graphiques, écussons, médailles et signes religieux qui semblent être la clé de voûte de nos valeurs humaines.

Nos activités sociales sont ainsi faites d’objets, de situations et d’êtres animés ayant un fort potentiel d’interprétation à double et triple échelle de valeurs, dont on peut constamment transférer le caractère concret et matériel en des représentations de plus en plus abstraites. Si notre monde de signes et de symboles est issu d’un effort imaginatif extraordinaire et d’une créativité collective sans égale, il est, par contre, un espace multi-facette où on ne sait plus toujours si l’objet symbolique porteur du message est plus important que la chose symbolisée. Heureusement, nous gardons malgré tout la mémoire des fondements philosophiques et sociaux qui animent tous ces systèmes symboliques (la culture, l’histoire, la religion, etc.).

Les  bases de notre langage appelées  archétypes sont intégrées à nos vies comme le rêve à notre sommeil et nous devons tenir compte de cette réalité pour notre évolution spirituelle. Toutes ces représentations symboliques vivent en nous, car nous sommes les seuls à en connaître la raison d’être et les seuls à saisir toute la grandeur d’évocation que cela présuppose. La pléiade de symboles que nous utilisons nous rappellent sans cesse que nous sommes des êtres structurés, réfléchis et connectés à un océan d’abstractions.

Michel Delage

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Croire aux symboles ou symboliser ses croyances ?

symbole novembreQue ce soit dans le domaine de la science, de la religion, de la poésie, de la philosophie et même de la divination, symboliser notre pensée est primordial pour manipuler l’abstraction et jongler mentalement avec de multiples dimensions à la fois. Symboliser fait donc partie intégrante de notre processus de création du sens, et ce, depuis des centaines de milliers d’années. Par contre, il faut absolument faire une différence entre symboliser ses croyances et croire aux symboles. Si l’un permet de synthétiser la pensée humaine pour mieux se représenter une dimension complexe de la réalité, l’autre place en avant-scène un besoin de chosifier l’abstraction qui génère trop souvent des polarités transférables en une série de superstitions. En effet, l’interprétation de nos univers symboliques est susceptible de dérives, dans lesquelles les plus fragiles psychologiquement se laissent entraîner. Quand la vue d’une photo d’un porc provoque une peur panique d’avoir enfreint un code de vie ou qu’une simple forme géométrique cautionne la stigmatisation automatique d’un groupe d’individus, il y a inévitablement confusion entre la représentation symbolique et ce que nous entendons par la réalité concrète. Est-ce qu’un simple foulard peut indiquer un degré de religiosité quelconque ? Est-ce qu’un chiffre plus qu’un autre permet de garantir des gains à la loterie ? Est-ce que la perte d’un objet de culte fait disparaître automatiquement la motivation de prier ? Est-ce qu’une tête de mort sur un chandail indique inévitablement que le porteur a des idées suicidaires ? Les réponses que vous donnerez vous aideront à préciser si vous croyez aux symboles ou si vous symbolisez vos croyances. Continuer la lecture de « Croire aux symboles ou symboliser ses croyances ? »

Quelle est la couleur de votre équipe ?

La formation d’une équipe vise toujours les mêmes objectifs : rassembler des individus pour réaliser collectivement quelque chose. Qu’il s’agisse d’un rassemblement sous le thème d’une idée, d’un concept ou d’une vision, l’important est de concentrer les énergies humaines vers la même direction en définissant le plus simplement du monde les rôles clés de l’organisation souhaitée. Continuer la lecture de « Quelle est la couleur de votre équipe ? »

La mémoire humaine déclassée au profit de la mémoire informatique ?

Images mémoire

D’entrée de jeu, il faut dire que je participe allégrement à l’évolution des TI en faisant de la recherche sur la création d’objets d’apprentissage multimédia à caractère mnémotechnique. Ma recherche consiste (entre autres) à trouver un format d’apprentissage en ligne qui tiendrait compte de nos facultés physiologiques de mémorisation. Toutes les 3 secondes*, nos yeux créent un «enregistrement» du champ visuel, et cette sorte d’arrêt sur image mentale différencie le champ visuel général (l’environnement) et les composantes de ce champ (les parties déjà préenregistrées) pour permettre de mieux mémoriser, à court terme, la réalité perçue. Notre cerveau fait régulièrement cette sorte de «topologie préventive» de nos perceptions visuelles pour ensuite isoler et replacer, dans d’autres contextes, les «objets virtuels» dont notre imagination et nos comportements psychologiques ont besoin. Cette faculté sert également à décider, évaluer et sélectionner les composantes pré-enregistrées par nos sens pour transformer notre psyché en une fabuleuse machine à penser. Continuer la lecture de « La mémoire humaine déclassée au profit de la mémoire informatique ? »

La métaphore de la «bande passante symbolique»

la bande passante

Sans même nous en apercevoir, par nos téléphones intelligents nous communiquons grâce aux différents signaux satellites, lesquels sont constamment transférés en images et en sons faisant figure d’interface pendant toutes nos interactions. Les signaux satellites font partie d’une «plage» de radiofréquences, appelée bande passante à l’égal de notre langage imagé qui, dans notre structure psychique, devient une dimension liée à nos conventions de langage. Pourrait-on devenir conscient de ces sortes de transferts (radiofréquences / interfaces d’usager / conventions de langage) à travers nos nouveaux jeux sérieux (serious game),  afin de créer des «bandes passantes symboliques» capables d’améliorer la communication entre les différentes cultures existantes ? Continuer la lecture de « La métaphore de la «bande passante symbolique» »